« Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n’arrivera, jamais ta vie ne commencera. Va dans les bois, va »
Au cours de plusieurs conférences, Clarissa Pinkola Estès, auteure de « Femmes qui courent avec les loups » (1989) et analyste jungienne témoigna de plusieurs rêves qui ont précédé l’écriture de son livre. L’œuvre d’une vie. En voici un.
Le rêve de la tapisserie ancienne
Elle raconte avoir vu dans un rêve une immense tapisserie tissée de nombreuses histoires et symboles comme des récits et des images anciennes qui tentaient de s’assembler dans une immense fresque. Dans ce rêve, elle aperçut la nécessité vivante de transmettre les contes et les archétypes* du féminin qui avaient été triturés, déformés, abîmés au fil du temps.
Un appel exigeant
Clarissa Pinkola Estès reçut ce rêve comme un appel impérieux venant de la nuit des temps. Elle a passé 30 ans de sa vie à collecter ces récits, à les réparer et à faire le lien avec les histoires actuelles de ses patientes afin qu’ils apportent un éclairage nouveau aux femmes d’aujourd’hui. Oui les mythes, les contes et les rêves s’expriment bien dans ce même langage qui parlent directement à l’âme.
L’ouverture à la Femme Sauvage
Ainsi la Femme Sauvage, muselée par la culture et tombée dans les oubliettes de l’histoire, fut réhabilitée grâce à un grand rêve et la patience d’une extraordinaire tisseuse d’histoires. Dans la beauté et la créativité qu’elle a ouvert pour toutes les générations.
*Les archétypes sont la charpente de l’inconscient collectif. Chaque archétype est une structure vivante et universelle, présente en chacun de nous, qui contient images et expériences positives ou négatives de l’humanité entière. L’archétype se manifeste indirectement à travers les contes, les mythes, les rêves, l’art. L’archétype de la Femme Sauvage contient en germe toutes les images de cet aspect de la femme, de première Venus à la femme actuelle riche de dons créateurs.